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EXCLUSIF. Malcolm France sur les traces de Malcolm
Notre rédacteur Anthony est parti à Los Angeles sur les traces des lieux de tournage les plus mythiques de la série.
Vous en rêviez, Malcolm France l'a fait ! Notre rédacteur Anthony est en effet parti à Los Angeles sur les traces des lieux de tournage les plus mythiques de la série. Récit d'un périple extraordinaire dans le lieu de vie de Malcolm et sa famille de doux dingues !
Sur de bons rails
Fraîchement arrivé en Californie, et après déjà 2 jours (!) de cours à l'université de San Diego, je décidai de prendre un peu de congés pour aller passer la journée à la Cité des Etoiles : Los Angeles.
De bon matin, je monte dans un Yellow Cab où je fais connaissance de Johnny (surprise, tous les chauffeurs de taxis en Sud-Californie ne s'appellent pas Jose, Manuel ou Felipe) avec qui j'échange quelques mots sur mes premières impressions en tant que frenchie expatrié.
Une petite demi-heure plus tard, me voici à la station Santa Fe, Downtown San Diego... avec 2 heures d'avance sur l'un des deux seuls trains quotidiens reliant les deux villes les plus importantes de Californie en nombre d'habitants, comme quoi les USA ont encore des progrès à faire en matière de transport public...
Après une heure à tourner en rond et à filmer n'importe quoi, je me décide à prendre place dans la longue et spartiate file d'attente, passage obligé avant l'embarquement : pas question de frauder : les billets sont contrôlés avant et pendant le voyage ! À 10h30, le train démarre et les paysages qui défilent sont d'une beauté et d'une diversité étonnante, ce que je vois de la Californie ne me fait pas regretter de l'avoir choisie pour mes études. Je passe tout le voyage le nez collé à la vitre sous le regard impassible des autres voyageurs, qui ne se doutent pas que ce qui est devenu banal pour eux est un véritable spectacle aux yeux de quelqu'un dont l'expérience des voyages en train se résumait jusque-là à de bien moins reluisants trajets aller-retours Rambouillet - Montparnasse...
L.A est grande, je suis tout petit
Terminus : La Cité des Anges, Union Station. La suite du trajet se fera en métro. Ayant pour une fois étudié mon itinéraire, je sais que je dois prendre la ligne rouge jusqu'à la station North Hollywood. J'achète un ticket au comptoir automatique, j'ai encore du mal à identidier les pièces de monnaie ainsi que les célèbres billets verts... à tel point que j'en fais tomber une liasse sans m'en rendre compte et tourne les talons. Un homme d'une cinquantaine d'années me court après, me tape sur l'épaule et pointe du doigt mes 120$ lâchement abandonnés sur le sol. Il fait semblant de me réprimander, comme quoi il est interdit de jeter des papiers par terre... Honnête et plein d'humour dans le métro... La mentalité est vraiment différente de chez nous !
Après avoir récupéré mon pactole, je me trompe bien évidemment de ligne de métro, mais parviens finalement à me retrouver sur le bon trajet. Je sors sous un soleil de plomb pour me retrouver en face des bureaux de Universal Studios. Il est 15 heures, je suis donc dans les temps pour effectuer le "pèlerinage" qui vaut à ce texte d'être publié ici-même. Car, vous l'aurez deviné, si je me trouve à Universal City, c'est bien pour aller flâner du coté d'un certain quartier de Los Angeles qui servit de décors à d'innombrables films, séries et émissions télévisées, et à qui l'omniprésence des équipes de tournage a valu le nom de Studio City ! Et bien sûr, une maison m'intéresse en particulier : celle qui fut utilisée durant 7 saisons pour les plans extérieurs de Malcolm !
Une providence nommée J.T.
Je me dirige à pied vers Studio City, et commence à mettre en pratique ce que j'ai appris sur la numérotation des rues aux États-Unis (un numéro à 5 chiffres ne veut pas dire que la rue est longue de 100 kilomètres) pour avancer. Arrêté à un feu, et sentant que j'approche du but, je décide de demander tout de même confirmation à un des nombreux passants. Mon choix se porte sur un type, la quarantaine, en short, t-shirt jaune et lunettes de soleil très flashy. Considérant sa tenue et son attitude, j'en avais déduit qu'il n'était pas spécialement pressé et qu'il serait donc plus enclin à m'indiquer le chemin.
"Hey ! Excuse me, am I on the right way to Cantura Street ?"
"Eh ! Excusez-moi, je suis sur le bon chemin pour Cantura Street ?"
L'homme acquiesce, mais sans doute intrigué par ma destination, il me demande où est-ce que je souhaite me rendre précisément. Je lui montre alors le bout de papier sur lequel j'ai recopié l'adresse de la fameuse maison. Il sourit :
"Oh, 12334, Malcolm's house ! Follow me."
"Oh, 12334, la maison de Malcolm ! Suivez-moi."
Plutôt surpris, je lui emboite le pas. Il me dit s'appeler J.T. et il a l'air de bien connaître le quartier, nous discutons de ma première semaine aux USA, des différences avec la vie en France, et soudain, après un changement de trottoir, il pointe en direction d'une rue bordée d'imposants arbres et me dit en souriant :
"Now, since you're a fan of the show, probably this street will look familiar to you !"
"Si vous êtes fan de la série, cette rue doit vous dire quelque chose !"
Comme dans un rêve
Et en effet, j'ai du mal à y croire mais je me trouve dans la rue où Hal coursait Caramel en sous-vêtements ou tentait d'échapper au FBI avec son émetteur radio dans les mains, cette rue où les enfants jouaient au hockey, où Reese faisait la police, quand il ne trouvait pas d'autre merveille pour s'occuper... Cette rue, je l'ai vue des centaines de fois à l'écran, tout se mélange dans ma tête, j'ai vraiment du mal à réaliser : la série est une fiction, mais le décor existe dans la vie réelle, et je m'y trouve, en toute liberté ! Quelques dizaines de mètres plus loin, je reconnais la silhouette de la maison familiale.
Les nouveaux propriétaires l'ont faite repeindre d'une couleur bleue (pour tromper l'ennemi ?) mais le numéro 12334 confirme que je suis à la bonne adresse. Je fais quelques photos, et J.T. (qui n'avait vraisemblablement rien de mieux à faire ce jour-là...) m'offre un tour du quartier, je découvre donc une des maisons de Marylin Monroe, une villa très haut perché, souvent utilisée par MTV (notamment pour le show de Tila Tequila, que je découvrirai quelques jours plus tard) et... la boîte aux lettres très kitsch de Robert Plant (chanteur de Led Zeppelin).
Au cours de la visite, je demande à J.T. s'il n'aurait pas quelques anecdotes à partager concernant les sept années pendant lesquelles Malcolm était tournée à quelques rues de son domicile. Il se souvient effectivement avoir régulièrement assisté à un drôle de manège qui transformait la maison très cosy pour la rendre plus appropriée à la famille de Malcolm et au scénario particulier de l'épisode.
"Then a few weeks later I would see the episode on TV and understand what all of this was for !"
"Et quelques semaines plus tard, je voyais l'épisode à la télé et je comprenais pourquoi ils avaient fait ça !"
Bienvenue chez les stars
Le tour du quartier s'achève dans la rue où vit mon guide du jour, où vit une actrice de séries TV dont il ne me révèle pas le nom, et où se déroule ce jour-là un tournage pour MTV, ce qui ne semble pas particulièrement émouvoir J.T., relativement habitué à devoir rentrer chez lui sur la pointe des pieds pour ne pas perturber les équipes de cinéma et de télévision. En chuchotant, et ayant constaté mon attachement à la série, il m'indique une adresse à quelques rues d'ici : l'école ayant servi de décor à Malcolm ! Après avoir remercié mon guide providentiel, je fais demi-tour lorsqu'une berline noire arrive dans ma direction. Je monte donc sur le trottoir, et pose malencontreusement le pied sur un carré de pelouse. La conductrice, blonde, lunettes noires sur le nez lâche un très sympathique...
"Get off my lawn !"
"Dégage de ma pelouse !"
... avant de se garer dans l'allée que m'avait indiquée J.T. quelques instants plus tôt. Mesdames et Messieurs, il est 17h10, et quelque part à Los Angeles, je viens de me faire engueuler par une actrice que mon manque de culture "Séries TV" m'a empêché de reconnaître...
Carte scolaire à revoir
Arrivé devant la fameuse école, j'ai la désagréable surprise de constater que la cour de récréation est remplie... d'enfants ! J'engage cependant la discussion avec deux surveillantes et obtient l'autorisation de prendre quelques photos, lorsque toute la marmaille sera retournée en classe. Une chose m'étonne : les deux femmes n'ont pas réagi à l'évocation de "Malcolm in the Middle". Ignoreraient-elles la dimension historique de leur lieu de travail ? Non, en réalité, je le constate après un petit tour entre les bâtiments, l'école, malgré quelques similitudes avec celle que nous connaissons (dont les fresques murales caractéristiques), n'est pas celle de la série. Comme quoi J.T. n'était pas infaillible.
Vous en reprendrez bien un peu ?
J'ai encore du temps devant moi alors je retourne à Cantura Street pour faire quelques photos supplémentaires de la maison. Puis l'envie me prend d'emporter un petit souvenir ! Bien qu'étant un rebelle de la vie, je me contente de "voler"... quelques brins d'herbe, qui trônent aujourd'hui encore en bonne place dans ma chambre !
La tête pleine d'images après ce saut dans l'irréel, je finis par quitter Studio City. J'y suis retourné quelques mois plus tard en voiture, cette fois c'est moi qui ai servi de guide à mes camarades, et voici pour Malcolm France quelques images tournées sur place et en français dans le texte, s'il vous plaît !
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