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Malcolm, mode d’emploi

Jane Kaczmarek (Lois) et James & Lukas Rodriguez (Jamie) dans © Twentieth Century Fox Film Corporation
Jane Kaczmarek (Lois) et James & Lukas Rodriguez (Jamie) dans "Devine qui vient dormir ?" (saison 6, épisode 15).

Sortez vos casques de protection, les sales gosses de Lois et Hal sont de sortie ! Quand on a un quotient intellectuel qui avoisine les sommets et que sa famille glisse lentement sur les pentes de la folie douce, difficile de garder la tête froide ! Malcolm France revient sur l’origine et les clefs du succès de cette série décidément pas comme les autres.

Tout a commencé…

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Frankie Muniz (Malcolm) dans « Je ne suis pas un monstre » (saison 1, épisode 1).

… le 9 janvier 2000 outre-Atlantique. Malcolm in the Middle débarque alors le dimanche à 20h30 sur les ondes de la Fox, avec pour objectif de faire oublier l’échec du précédent programme qui occupait la case horaire jusque-là. L’épisode pilote Je ne suis pas un monstre » de cette comédie d’un nouveau genre est un véritable carton d’audience ce soir-là : plus de 23 millions de téléspectateurs suivront les aventures du petit garçon à la frimousse malicieuse et aux grands yeux bleus.

Achetée en France par M6, « Je ne suis pas un monstre » est diffusé le 24 décembre 2001 à 20h05. Malcolm se déplacera par la suite vers la tranche de la mi-journée. En 2006, la série trouve enfin son public. Avec un épisode de Malcolm, puis le 12 50 d’Anne-Sophie Lapix, à l’époque encore sur M6, placé entre deux épisodes d’Une Nounou d’enfer, la dernière formule de la mi-journée mise en place fin janvier 2006 est une vraie réussite, qui attirait tous les jours 1,5 million de téléspectateurs, et n’est toujours pas passée de mode plus d’une décennie plus tard.

Il était moins une…

À l’image de ce qui s’est passé avec la série Friends, la série a failli ne jamais voir le jour. En effet, le panel de téléspectateurs sélectionné pour donner leur avis sur la série avant qu’elle soit acceptée ou refusée par la Fox n’était pas très enthousiaste après le visionnage du premier épisode. Ils déploraient le côté trash et immoral de Lois. Heureusement, la chaîne est passée outre et la série a eu le succès qu’on lui connaît.

Un créateur de génie…

DR

Linwood Boomer, le créateur de « Malcolm ».

À l’origine de ce projet, un créateur déluré, Linwood Boomer, qui n’est pas inconnu des téléspectateurs. Linwood interprétait en effet le jeune aveugle Adam Kendall dans la série culte La Petite maison dans la prairie, marié à Mary Ingalls. Au milieu des années 80, il passe derrière la caméra et devient producteur et scénariste, fonctions qui lui apportera une certaine renommée.

Linwood est le deuxième d’une famille de quatre enfants. Il a grandi aux côtés d’une mère stricte et a été placé dans une classe spéciale d’apprentissage intensif. On sent d’où lui vient l’inspiration pour la série Malcolm ! Parmi ses créations, on notera la sitcom 3ème planète après le soleil (1996), ainsi que le dessin animé controversé God, the Devil and Bob (2000), dont il est producteur exécutif. Son plus gros succès sera bien évidemment la série, directement inspirée de son enfance. « À moi aussi, on a dit ‘Profite de ton enfance, ce sont les meilleures années de ta vie !’ et je savais déjà à l’époque que c’était des mensonges. »

Plus d’infos sur l’équipe technique

La Fête à la maison

La maison de Malcolm que l’on voit quelquefois à l’écran existe réellement, au 12334 Maple Street, à Studio City. Elle n’appartient pas à la Fox, mais à un particulier qui était rémunéré pour chaque jour de tournage. Mais depuis la fin de la série, la maison a été détruite et… remplacée par une maison moderne.

La petite maison dans la banlieue

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Justin Berfield (Reese), Erik Per Sullivan (Dewey) et Frankie Muniz (Malcolm) dans « Je ne suis pas un monstre » (saison 1, épisode 1).

« Vous savez ce qu’il y a de mieux finalement dans l’enfance ? C’est qu’à un moment donné, ça se termine ! » Cette réplique pourrait à elle seule résumer la série. Malcolm (Frankie Muniz) est un petit garçon comme les autres. Enfin, comme les autres, pas tout à fait. Après plusieurs test effectués par son institutrice, on lui décèle un quotient intellectuel qui dépasse largement la moyenne : 165 ! Malcolm est directement envoyé à son grand dam dans une classe spécialisée pour élèves surdoués (plus communément surnommés « têtes d’ampoules » !). Et il en a des raisons d’être inquiet : avec leurs dictionnaires et leur calculette à la main, les « têtes d’ampoule » sont méprisées par toute l’école. « Ici, être intelligent, c’est comme être radioactif ! » Malcolm ne s’y fera qu’un seul véritable ami, Stevie Kenarban. Lui qui aspirait à une existence normale dans une famille de fous, c’est plutôt raté. Malcolm va en effet devoir s’habituer à sa nouvelle vie sociale. Personnage principal de la série, il porte un regard acide sur tout ce qui l’entoure. Malcolm a tendance à se plaindre souvent, et de tout. Mais s’il peut paraître complètement égocentrique à la limite du désagréable, il reste quelqu’un de foncièrement gentil qui sait se battre pour ce qui est juste. S’il est le premier à utiliser son intelligence pour faire des coups tordus, cela ne l’empêche pas de se faire punir par sa mère au même titre que ses frères. Décidément pour lui, « la vie est injuste » !

Plus d’infos sur Malcolm (Frankie Muniz)

Une famille déjantée

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Le casting de « Malcolm » dans « Panique au pique-nique » (saison 1, épisode 8).

Copie presque parfaite des Simpson, la famille américaine moyenne de Malcolm est « grossière, bruyante et crado, et n’a jamais honte de rien » comme il le dit, mais sait se soutenir dans les moments difficiles…

Twentieth Century Fox Film CorporationLois (Jane Kaczmarek)

Mère des cinq garçons, employée dans un supermarché, Lois est une femme extraordinairement autoritaire, à la limite de l’hystérie. Mais avec des parents sadiques, désagréables et méchants, des enfants plus que turbulents, et un mari rêveur, distrait et farfelu, on lui donne volontiers des circonstances atténuantes. Persuadée d’avoir toujours raison, ce qui est souvent le cas, elle parvient à soutirer ce qu’elle veut à qui elle veut. Mais derrière cette carapace, Lois est très proche de sa famille et très attentive à chacun.

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Hal (Bryan Cranston)

Personnage rêveur, paresseux, extravagant et totalement irresponsable, Hal regrette l’époque de son adolescence. Tantôt naïf, tantôt ingénieux, mais souvent maladroit, Hal est incapable de se montrer sévère envers ses enfants, et laisse à sa femme faire le sale boulot. Il se donne en revanche beaucoup de mal pour être proche de ces quatre garçons, et n’hésite pas à entrer dans leurs combines quand ça l’arrange.

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Twentieth Century Fox Film CorporationFrancis (Christopher Masterson)

Aîné des cinq enfants, Francis est envoyé à 16 ans dans une école militaire en Alabama, où il passera le plus clair de son temps à défier l’autorité du Commandant Spangler. Mais à la différence de Reese, Francis tente d’apporter une justification à chacun de ses actes de délinquance, refusant la violence gratuite. Au début de la saison 3, il s’émancipe sans l’accord de ses parents et part en Alaska où il rencontre sa future femme, Piama. Ensemble, ils se font embaucher dans un ranch du Texas chez un couple sympathique et candide d’immigrés allemands. Francis est un vrai modèle pour ses jeunes frères, surtout pour Malcolm.

Plus d’infos sur Francis (Christopher Masterson)

Twentieth Century Fox Film CorporationReese (Justin Berfield)

Reese est plus connu pour sa violence que pour ses résultats scolaires. Et pourtant, derrière cette méchanceté apparente, Reese est bourré de qualités. Tour à tour sensible, compréhensif, conscient de ses facultés, il n’a rien d’un idiot brutal et sans cervelle. On lui découvre même un don pour la cuisine. Il reste quelqu’un d’aussi attachant que les autres personnages de la série, qui se cherche encore.

Plus d’infos sur Reese (Justin Berfield)

Twentieth Century Fox Film CorporationDewey (Erik Per Sullivan)

Attention, objet volant non identifié ! Le jeune Dewey est sans doute le garçon le plus étrange de la famille. Considéré par ses parents et par lui-même comme le chouchou de la famille, Dewey se fait martyriser par Malcolm et Reese. Mais sous ses apparences de gentil naïf, c’est un garçon très malin et parfois sans scrupules, qui sait tirer les situations à son avantage quand il le faut. À partir de la saison 3, il commence à se rebeller contre ses parents et ses frères. À noter que les sucreries le rendent particulièrement agressif.

Plus d’infos sur Dewey (Erik Per Sullivan)

Twentieth Century Fox Film CorporationJamie (James Rodriguez, Lukas Rodriguez)

Le petit dernier de la famille est né dans des conditions très particulières, comme tous ses frères, à la fin de la saison 4. Jamie semble bien parti pour être aussi turbulent et agité que ses aînés.

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Le petit génie…

Dans l’épisode 4.10 – « Si les garçons étaient des filles… », Lois s’imagine ce que serait la vie si elle avait eu quatre filles au lieu de quatre garçons. L’idée de ce scénario vient d’une petite fille de 11 ans, Alexandra Kaczenski ! « À vrai dire, au départ, j’ai lu le scénario pour faire plaisir à la tante d’Alexandra », a déclaré Linwood Boomer. « Je pensais vraiment lui dire ‘Merci mais… non merci !’ Mais en découvrant l’idée originale qu’avait eu Alexandra, j’ai trouvé ce pitch très drôle. » Alexandra est apparue dans le générique de l’épisode, et son idée lui a tout de même rapporté 6000 dollars !

Un casting secondaire remarquable

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Emy Coligado (Piama Tananahaakna), Jonathan Craig Williams (Steve), Dan Martin (Malik), Alex Morris (Trey), Edward James Gage (Brian), Jane Kaczmarek (Lois) et Cloris Leachman (Ida) dans « Le bébé – 2e partie » (saison 4, épisode 21).

Twentieth Century Fox Film CorporationStevie Kenarban (Craig Lamar Traylor)

Meilleur ami de Malcolm, Stevie est un des seuls personnages secondaires à avoir autant d’importance dans la série. Asthmatique, se déplaçant en fauteuil roulant, c’est le premier à rire de son handicap, souvent de manière sarcastique, en faisant relativiser Malcolm lorsque ce dernier se plaint un peu trop à son goût.

Plus d’infos sur Stevie Kenarban (Craig Lamar Traylor)

Twentieth Century Fox Film CorporationCraig Feldspar (David Higgins)

Personnage récurrent depuis le deuxième épisode, Craig est un collègue de travail de Lois, dont il est secrètement amoureux. Stéréotype de l’américain moyen, il est bien portant, marginal, fan de télé et de bande dessinée.

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Twentieth Century Fox Film CorporationIda (Cloris Leachman)

Mère de Lois, Ida est une vieille femme acariâtre détestée de tout son entourage, et qui s’en accommode parfaitement. Méchante et manipulatrice, elle est hostile à toute forme de divertissement. Ida est bien loin de l’image de la grand-mère modèle de bon nombre de séries télé.

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Twentieth Century Fox Film CorporationCommandant Edwin Spangler (Daniel von Bargen)

Le Commandant Spangler est le directeur de l’école militaire dans laquelle Francis suit ses études dans les premières saisons. Largement impopulaire auprès de ses cadets, il ne jure que par obéissance et discipline de fer. Ses affrontements avec Francis sont l’objet de nombreuses scènes cultes.

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Twentieth Century Fox Film CorporationPiama Tananahaakna (Emy Coligado)

Piama est mariée à Francis depuis la saison 3, peu après l’avoir rencontré en Alaska. La bru n’est guère appréciée par Lois. Il faut dire que la jeune femme a un caractère bien trempé, et son attitude lorsqu’elle est contrariée rappelle quelque peu celle de Lois. Le couple Piama et Francis est d’ailleurs comparable au couple Lois et Hal plus jeunes.

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Twentieth Century Fox Film CorporationCaroline Miller (Catherine Lloyd Burns)

Caroline est l’institutrice de Malcolm dans les premières saisons. Elle est en charge de la section des surdoués, et se prend vite d’affection pour Malcolm, qu’elle cerne comme un garçon angoissé et mal à l’aise au sein de sa famille. Dans la deuxième saison, la jeune femme est enceinte. On évoque dans l’histoire que le père serait l’homme chargé de l’entretien de l’école.

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Twentieth Century Fox Film CorporationLionel Herkabe (Chris Eigeman)

Herkabe est le professeur peu sympathique de Malcolm. Ancienne « tête d’ampoule », il est devenu professeur après l’échec de sa start-up et compte sur ses élèves pour lui apporter le succès qu’il ne peut plus trouver seul. Par la suite, il devient surveillant général du lycée où Malcolm poursuit ses études. C’est l’archétype du professeur abject, détesté de ses élèves.

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Twentieth Century Fox Film CorporationOtto et Gretchen Mannkusser (Kenneth Mars, Meagen Fay)

Couple d’immigrés allemands, Otto et Gretchen ont embauché Francis et Piama dans leur ranch dès le début de la saison 4. Excentriques et sympathiques, les deux partenaires sont quelque peu candides et naïfs lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes.

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Rumeurs en coulisses

En 2002, Jane Kaczmarek, qui interprète la mère de Malcolm, a quitté le tournage se plaignant de violents maux de tête. Certains ont alors parlé de maladie diplomatique, puisque l’actrice réclamait en même temps une augmentation. Mais en réalité, Jane était enceinte de son troisième enfant !

Les clefs du succès

Depuis cinquante ans, les sitcoms existent à la télévision. Mais si elles ont forcément évolué de manière générale, elles conservent une certaine tradition formelle et de situation. La plupart du temps, il est question d’une famille américaine moyenne bien sous tous rapports, réunie dans son salon autour d’un canapé, qui constitue à lui seul un personnage. Et puis de temps en temps, une série vient bousculer le genre. Malcolm en est une.

Une série comique d’un nouveau genre

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Bryan Cranston (Hal) dans « Mise à nu » (saison 4, épisode 19).

Dans les années 70, des sitcoms comme Ma Sorcière bien-aimée, ou plus tard, comme le Cosby Show, décrivaient le quotidien de la parfaite petite famille de la classe moyenne américaine. Il a fallu attendre les années 90 pour que survienne une vraie cassure : avec Mariés, deux enfants est venue l’ère de la famille exagérément bête, sale et méchante. Les productions suivantes comme Roseanne ou Les Simpson ont su tirer parti de cette révolution en optant pour un plus juste milieu, plus proche de la réalité. Les productions les plus en vogue à la fin des années 90 ont abandonné l’idée de la cellule familiale plutôt restreinte pour s’intéresser davantage à la vie de célibataires, comme Friends reflétant les tendances de la société contemporaine.

Malcolm reprend ainsi le schéma de la sitcom traitant de la famille moyenne américaine, mais en y introduisant de nombreux éléments novateurs, notamment par le caractère des personnages, ou sur la forme. À ce titre, les procédés employés par Linwood Boomer et son équipe sont littéralement révolutionnaires pour une série comique : intégration de nombreux effets spéciaux en post-production, tournages en extérieurs, multiples décors, utilisation d’une seule caméra à la manière des films cinématographiques, tournage sans public et sans rires enregistrés qui indiquent au téléspectateur quand il est censé s’esclaffer. En outre, cette absence d’hilarité préfabriquée permet de laisser une plus grande place à l’accompagnement musical, particulièrement réussi, et qui donne à Malcolm un aspect beaucoup plus luxueux que la plupart des productions de ce genre. Contrairement aux séries tournées en public, ces méthodes permettent au réalisateur d’un épisode de Malcolm de disposer de bien plus de liberté dans la pratique de son métier. À l’écran, cela se traduit par une succession de plans originaux. De manière plus flagrante, Malcolm est l’une des rares séries où le protagoniste principal se confie directement au spectateur, en s’adressant directement à l’objectif.

Une famille sans nom

La famille de Malcolm n’a pas de nom de famille ! Même si le nom « Wilkerson » est apparu sur un badge que portait Francis à l’école militaire, ce fut un nom choisi à l’époque pour faciliter la promotion de la série auprès des médias. Depuis, Linwood Boomer, le créateur de la série, a décidé de ne pas attribuer de nom de famille à ses héros, pour ne pas les cataloguer dans un groupe ethnique ou religieux. Pour les mêmes raisons, on ignore le lieu dans lequel la série se déroule. Ceci permet d’éviter tout point d’ancrage de la famille, et se permettre toutes les fantaisies possibles, notamment du point de vue climatique.

Des inspirations assumées

La grande force de Malcolm, c’est d’aller puiser le meilleur dans chaque série télé. Si le modèle américain écorché avait déjà été abordé dans Mariés, deux enfants, la multiplication des tournages extérieurs dans Parker Lewis ne perd jamais, la série la plus proche du surdoué serait sans aucun doute Les Simpson. Linwood Boomer ne s’en cache pas, de nombreux traits de caractère présents dans le dessin animé se retrouvent chez la famille timbrée de Malcolm. Le schéma de la famille dysfonctionnelle est similaire entre les deux séries : un père de famille rêveur, et irresponsable, une mère qui est sans aucun doute la personne la plus raisonnable de la maison, et des enfants têtus qui sont intenables. Mais là où le dessin animé peut se permettre d’imaginer toutes les fantaisies sous les traits des dessinateurs, la série a de nombreuses restrictions, au niveau des moyens d’abord notamment. Finalement, ces restrictions obligent les scénaristes à être encore plus inventifs, et à pousser les situations les plus communes jusqu’au paroxysme de la fantaisie.

Histoire d’âge

Alors qu’à l’écran, Malcolm est plus jeune que Reese, Frankie Muniz a en réalité trois mois de plus que Justin Berfield.

Une série périssable ?

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Bryan Cranston (Hal) dans « La guerre des poubelles » (saison 6, épisode 3).

Le problème principal avec une série comme Malcolm, qui dépeint les aventures rocambolesques d’un petit garçon surdoué, c’est le changement physique des jeunes acteurs. En effet, à la différence des personnages animés des Simpson, figés dans le temps, les acteurs en chair et en os connaissent une puberté ! Et dans le cas de Frankie Muniz, l’interprète de Malcolm, les changements sont radicaux. Frankie Muniz a grandi. Beaucoup grandi même. À tel point que le gamin génial de l’épisode pilote paraît bien loin. Les scénaristes ont donc dû diversifier leurs intrigues, avec les problèmes commun de l’adolescence : les filles, le lycée… Les situations paraissent donc assez répétitives et mécaniques, et donc moins drôles. Ainsi, le « coup de pompe » de Malcolm est survenu à la saison 3, 4, ainsi que la saison 5 dans une moindre mesure.

Mais depuis la saison 6, la série semble retrouver une seconde jeunesse. Si le personnage de Malcolm paraît être plus en retrait, une attention particulière est portée aux autres membres de la famille, notamment le père, Hal, qui nous offre de très nombreuses scènes cultes. Bryan Cranston, son interprète, révèle ici tout son talent comique. La saison 7 confirme ce changement de cap qui apporte un vrai renouveau à la série, et qui permet de développer le caractère de nombreux personnages, tout en assumant des intrigues plus ubuesques.

Consulter le guide des épisodes

Un coffret nommé désir !

Depuis que la série existe, seul le coffret DVD de la saison 1 est sorti aux États-Unis. La raison invoquée serait des problèmes liés aux droits musicaux. En effet, les nombreux extraits présents dans chaque épisode nécessitent l’acquisition d’autorisations pour le merchandising. Il aura fallu attendre plus d’une décennie avant que la série soit éditée en DVD au Royaume-Uni, et 2015 pour qu’un éditeur indépendant parvienne à sortir Malcolm en DVD en France !

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