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Malcolm, les amours et les déboires
Aussi maudit que se considère Malcolm, il n’est pourtant pas en reste concernant les petites amies, crushs et autres flirts. Notre tête d’ampoule favorite a son petit succès… jusqu’à ce qu’il finisse par tout gâcher.
Saison 1 : premiers émois
Dès la toute première saison, alors qu’il a seulement 12 ans, Malcolm craque déjà pour la jolie Julie Houberman, et cette attirance est clairement réciproque, bien qu’encore maladroitement exprimée. Mais le caractère farouche et fier de Malcolm sait mal réagir face à la douceur et à la gentillesse désarmantes de Julie. Affaire classée sans suite.
Saison 2 : le temps de flirts
La saison 2 est le temps des flirts. Tout au long de cette saison, Malcolm fait des rencontres et attire l’attention de quelques jeunes filles souvent plus débrouillardes que lui, et dans des contextes se prêtant bien aux jeux de l’amour et du hasard ; on pense, entre autres, à Jessica durant l’embouteillage (2.01) ou encore à Beth dans la soirée bowling (2.20).
Il faut dire que Malcolm surchauffe très vite face à quelqu’un qui lui plait, et multiplie les gaffes, ce qui n’arrange pas ses affaires. Le jeune homme a l’air toujours de tomber des nues quand une charmante personne s’intéresse à lui, trahissant son manque de confiance en lui sur le plan sentimental. Cela peut le mener à un aveuglement presqu’idiot, comme lorsque pour ne pas compromettre ses chances avec une belle inconnue, il provoque un grave quiproquo qui manque d’envoyer son père en prison (3.01). Un petit séjour en vacances pour renouer les liens entre Hal et son fils n’y changera rien : à la vue de la première jolie fille aguicheuse, Malcolm n’hésitera pas à laisser son père tomber à la flotte ! Les hormones…
Saison 3 : éducation sentimentale
La saison 3 marque le début des choses sérieuses, puisque Malcolm, sur un nuage, a sa première vraie petite amie, une certaine Sara, que la mise en scène prend un plaisir malicieux à laisser à l’état d’une chevelure blonde sans visage (3.04). C’est aussi le premier grand chagrin d’amour de Malcolm, littéralement abattu quand la jeune fille le largue en pleine récré… en bonne partie par sa faute. Cet épisode est fondateur quant à la psychologie amoureuse du personnage, car tous ses comportements s’y répéteront par la suite. Malcolm est tellement insécure et dépendant affectivement, que cela le rend possessif, jaloux, oppressant, envahissant, dirigiste, extrêmement susceptible, avec un brin de paranoïa ; tous les ingrédients parfaits pour transformer un beau début d’histoire d’amour en étouffoir répulsif.
Comme si cette première leçon, douloureuse, ne suffisait pas, Malcolm en reprend une grosse couche lors d’une journée qu’il passe en compagnie d’un flirt d’enfance, Laurie (3.11 & 3.12). Induit en erreur et persuadé d’avoir toutes ses chances, Malcolm tombe de haut en découvrant que la jeune fille en pince pour un autre. Le petit génie accuse le coup, réagit mal, et déclenche le « mode furie » de sa camarade. Un torrent de reproches et de méchancetés qui fait fondre Malcolm en larmes.
À tous ces travers qui repoussent celles qu’il avait au départ attirées, Malcolm trouve la coupable idéale : son intelligence, bien sûr ! Encore et toujours obstacle à son bonheur et à une spontanéité qui lui fait tant défaut dans sa relation aux autres. Une idée dans laquelle il va s’obstiner quand il craque pour Alison, l’idiote du lycée (4.04). Coaché par un Reese au sommet de son art, Malcolm entreprend la conquête de la jeune fille, qui passe par un sabotage en règle de son génie, se transformant en abruti notoire. Nouvel échec ; le naturel revient au galop et Alison le largue dès qu’il prononce le mot « théorique ». Un schéma qui va être retourné de façon amusante, plus tard, au cours de la saison 7, quand c’est une fausse idiote, en réalité brillante mais se donnant des airs bêtes pour rester populaire, qui déclare sa flamme à Malcolm mais exige le secret (7.06). Fidèle à lui-même quand il y a une jolie fille qui s’intéresse à lui, Malcolm fonce tête baissé, et ne rompra qu’à contrecœur.
Saison 4 : amour interdit
La saison 4 est celle de la première relation un peu durable et très intense de Malcolm, avec Nikki. Une jeune fille entreprenante, sûre d’elle, spirituelle, et manifestement très éprise, que Malcolm a rencontré à la faveur de cours particuliers (4.06). Le souci (puisqu’il en faut un !) : le père de la demoiselle, vétéran du Vietnam complètement allumé, qui veille jalousement sur elle et n’hésite pas à professer des menaces sur quiconque toucherait sa petite princesse. Cette relation clandestine où il faut se cacher sans cesse et craindre des représailles paternelles perd vite de son romantisme pour Malcolm et réveille tous ses défauts plus repoussants, ce qui lui coûte sa relation.
Saison 5 : mise à l'épreuve morale
La saison 5 met à l’épreuve la moralité sentimentale de notre héros. Il y rencontre d’abord sa toute première occasion d’un rapport sexuel, avec Kirsten, une jeune fille peu farouche, bien décidée, mais surtout complètement ivre, ce qui dissuade notre héros d’entreprendre quoi que ce soit (5.04). Une attitude noble que ne manquera pas de saluer son grand frère, Francis, et qui valait bien un peu de vomi dans la dinde de Thanksgiving de Reese !
Malcolm plait ; à Stéphanie, une fille venue assister au match de softball auquel il participe (5.12), puis à une des plus jolies filles du lycée mystérieusement célibataire, Angela (5.14) ; mais le jeune homme, encore immature sentimentalement, trahit d’autres préoccupations en s’occupant plus de sa mère ou de sa belle-famille, que de ses copines !
Un sens des priorités qui va brutalement changer quand Malcolm commet le sacrilège de s’encanailler avec Beth, le premier grand amour de son frère, Reese, ce qui mène tout droit ce dernier à l’armée avec le cœur brisé ! (5.21)
Saison 7 : rite de passage
Si la saison 6 est très discrète et silencieuse sur la vie sentimentale de son héros, la saison 7 s’ouvre sur une étape cruciale : Malcolm vit sa première fois sexuelle, de la plus improbable des façons, avec Anita, une shaman de la quarantaine au festival du désert de Burning Man (7.01) ! Une relation aussi éphémère que l’emblème de l’événement voué au feu ! Malcolm faisant encore les frais de son excès de franchise associé à son obsession de vouloir plaire à tout prix.
Plus tard dans la saison, ce sont les exigences physiques, un brin superficielles et sévères, du jeune homme qui sont mises à mal, lorsque sa relation très complice avec Danielle, une jeune fille au physique peu avantageux contraste nettement avec Anna, une ravissante blonde dépourvue de qualités (7.18).
Les têtes d'ampoule préfèrent les blondes
Et justement, les critères physiques de notre tête d’ampoule se révèlent plus qu’évidents. En effet, à l’exception d’une ou deux, toutes les demoiselles qui parcourent son CV sentimental, du simple flirt à la relation durable, sont des blondes ! Une coïncidence intrigante, qui n’en est sans doute pas une, mais une volonté claire des auteurs. Mais pourquoi ? Rien ne l’explique dans la série, ni même n’attire l’attention sur ce détail. Mais en tout cas, la récurrence du profile (pour ne pas dire sa redondance) est manifeste. Voilà une chose amusante et intéressante sur laquelle interroger Frankie Muniz, l’interprète de Malcolm, lors de notre prochaine rencontre avec lui !
Cynthia & Jessica
Nous ne pouvons clore ce carnet de bal, sans réserver une danse spéciale à deux personnalités féminines qui marquent énormément la série et donnent du fil à retordre à Malcolm : Cynthia, la jeune tête d’ampoule excentrique (une exception brune qui confirme la règle blonde !), dans les saisons 2 à 4, et Jessica, la voisine (blonde !) manipulatrice, dans les saisons 6 et 7.
Cynthia passe au plus près d’être la première petite copine de Malcolm, mais les circonstances et sa maladresse coutumière s’en mêlent, cantonnant leur relation à celle d’amitié amoureuse, parsemée de prises de bec. Il faut dire que Malcolm freine un peu des quatre fers devant cette jeune fille un peu allumée, assumant complètement son statut de surdouée contrairement à lui, et pas toujours très gracieuse dans ses manières. Il faudra bien les effets spectaculaires de la puberté sur Cynthia, métamorphosée, pour perturber les hormones de notre surdoué (3.14). S’il ne conclura jamais avec elle, la version officielle est tout autre pour le lycée où Cynthia n’hésite pas à laisser croire qu’elle a couché avec son camarade pour sauver sa réputation (4.02). Un bel acte d’amour, en somme ?
Le Jessi-cas est plus orageux. Voisine cas-social embauché au départ comme baby-sitter, la jeune fille n’a pas qu’une crinière de lion, mais en a aussi les griffes. Menteuse compulsive et manipulatrice hors-pair sachant très bien user de ses charmes, Jessica prend un malin plaisir, tout à fait gratuit, à faire tourner Malcolm en bourrique, et à faire ce qu’elle veut de lui, en lui soufflant le chaud et le froid en permanence. Elle parvient carrément à le faire rompre avec une petite-amie du moment (la fausse idiote) en lui faisant miroiter de faux espoirs (7.06).
La série semble prendre un malin plaisir à démontrer que l’intelligence du QI n’est pas celle du QE ; en tout cas pas chez Malcolm, qui perd tout discernement, toute contenance et parfois tout principe, dès qu’il y a une jolie blonde dans les parages !
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